Convention collective nationale du personnel des huissiers de justice du 11 avril 1996. Etendue par arrêté du 18 octobre 1996 JORF 29 octobre 1996. - Textes Attachés - Avenant n° 38 du 27 avril 2010 relatif à la prévoyance

Etendu par arrêté du 1 avril 2011 JORF 9 avril 2011

IDCC

  • 1921

Signataires

  • Organisations d'employeurs :
    La CNHJ ; L'UNHJ,
  • Organisations syndicales des salariés :
    La CSFV CFTC ; La CGT ; La FNECS CFE-CGC ; La CFDT ; La FEC FO,
  • Adhésion :
    FESSAD UNSA 21, rue Jules-Ferry 93177 Bagnolet Cedex , par lettre du 6 juin 2014 (BO n°2014-24)

Numéro du BO

  • 2010-27
 
  • Article 1er

    En vigueur étendu


    L'article 1.7.5 est modifié comme suit.


    « Article 1.7.5
    Congé maladie


    « Toute absence pour maladie ou accident du travail doit être justifiée par la production d'un certificat médical que le salarié est tenu d'adresser à son employeur dans les 48 heures suivant le début de son absence.
    En cas de maladie ou d'accident dûment constaté par un certificat médical, tant que dure l'indemnisation de la sécurité sociale, l'employeur verse :


    – au salarié dont l'ancienneté dans la profession est comprise entre 1 et 3 ans :
    – à compter du 8e jour, un complément de salaire égal à la différence entre son salaire réel et les indemnités versées par le régime général de sécurité sociale ;
    – à compter du 91e jour d'arrêt, le complément de salaire pris en charge par le régime de prévoyance ;
    – au salarié ayant au moins 3 ans d'ancienneté dans la profession :
    – à compter du 1er jour, un complément de salaire égal à la différence entre son salaire réel et les indemnités versées par le régime général de sécurité sociale ;
    – à compter du 31e jour d'arrêt, le complément de salaire pris en charge par le régime de prévoyance.
    L'employeur fait l'avance des indemnités journalières versées par la sécurité sociale et le régime de prévoyance géré par la CARCO. Il se trouve de ce fait subrogé de plein droit pour les percevoir directement des organismes concernés. »

  • Article 2

    En vigueur étendu


    L'article 3.2.1 est modifié comme suit :


    Chapitre II
    Fonds social
    « Article 3.2.1
    Fonds social


    Un fonds social est constitué dans le cadre du régime de retraite supplémentaire de la profession, selon les modalités fixées en annexe (statuts CARCO). »

  • Article 3

    En vigueur étendu


    L'article 3.4.2 est modifié comme suit.


    Chapitre III
    « Article 3.4.2
    (Modifié par avenant n° 29 du 14 mars 2008)
    CIRSIC


    Depuis le 1er janvier 2005, la CARCO répartition qui gérait le premier niveau de retraite complémentaire (ARRCO) a fusionné avec la CIRSIC.
    Dès lors, la CIRSIC, conformément à l'article L. 921-1 du code de la sécurité sociale, gère le premier niveau du régime de retraite, c'est-à-dire les opérations de retraite obligatoire.
    La CIRSIC fait partie du groupe Novalis-Taitbout, dont le siège est situé 6, rue Bouchardon, 75010 Paris. »

  • Article 4

    En vigueur étendu


    L'article 2 de l'annexe I, chapitre Ier « Régime de prévoyance », est modifié comme suit :


    Annexe I
    Régime de prévoyance
    Chapitre Ier
    Dispositions générales
    « Article 2
    Taux de cotisation


    Le taux global de la cotisation pour les garanties prévues à l'article 1er est de 2,45 % de la masse salariale totale brute, réparti entre l'employeur et le salarié à raison de 53,06 % pour l'employeur et 46,94 % pour l'assuré, soit :


    – 1,30 % de la masse salariale brute à la charge de l'employeur ;
    – 1,15 % de la masse salariale brute à la charge de l'assuré.
    Tout relèvement du taux d'appel de la cotisation devra être soumis à la convention collective nationale.


    Régime cadre


    Le taux de la cotisation employeur concernant la garantie « décès » est égal à 0,72 % de la masse salariale brute et il est prévu une régularisation en fin d'année de manière que toutes les études employant un cadre aient versé pour celui-ci une cotisation annuelle au moins égale à 1,50 % de la tranche A de la sécurité sociale.
    Tout relèvement du taux d'appel de la cotisation devra être soumis à la convention collective nationale. »

  • Article 5

    En vigueur étendu


    L'article 4 de l'annexe I, chapitre Ier « Régime de prévoyance », est modifié comme suit :


    « Article 4
    Point de départ et expiration des garanties


    Sont admis, au jour de l'adhésion, au bénéfice des garanties, les assurés de l'office ou groupement adhérent qui appartiennent aux catégories définies par le contrat d'adhésion.
    En ce qui concerne les personnes entrant au service de l'employeur postérieurement à l'adhésion, elles bénéficient des garanties dès le jour de leur inscription sur les registres du personnel de l'office ou groupement adhérent, au sein des catégories prévues par le contrat d'adhésion.
    Les garanties ne sont plus ouvertes :


    – en cas de démission non suivie d'indemnisation du régime d'assurance chômage,1 mois après la date de rupture du contrat de travail ;
    – en cas de démission ou licenciement suivi d'indemnisation du régime d'assurance chômage, selon les textes légaux en vigueur.
    Le versement des prestations cesse pour chaque affilié ou ses ayants droit :


    – en cas d'invalidité permanente, à la date où l'affilié n'est plus reconnu comme invalide par la sécurité sociale ;
    – à la date de la liquidation de sa pension vieillesse de la sécurité sociale ;
    – à la date où les conditions d'attribution des garanties ne sont plus remplies.
    Possibilité de maintien des garanties : voir article 14 de l'ANI en fin de la présente annexe. »

  • Article 6

    En vigueur étendu


    L'article 8 de l'annexe I, chapitre Ier « Régime de prévoyance », est modifié comme suit :


    « Article 8
    Paiement des prestations


    Les indemnités journalières sont payables par mois et à terme échu.
    Les rentes d'invalidité sont payables par trimestre civil et à terme échu avec, en cas de décès, paiement pro rata temporis au conjoint survivant ou à défaut aux enfants à charge.
    Aussi longtemps que durera le contrat de travail, les indemnités journalières seront versées aux assurés par le canal de leur employeur.
    Les pièces doivent être adressées par l'affilié ou l'employeur adhérent dans les 6 mois suivant la date d'arrêt de travail ou de l'édition du décompte d'indemnités journalières émis par la CRAM ; passé ce délai, la prestation n'est due que pour la période commençant 6 mois avant la date de réception des pièces.
    En cas de prolongation de l'arrêt de travail, les pièces sont adressées dans un délai maximum de 6 mois suivant l'édition du décompte d'indemnités journalières émis par la CRAM ; passé ce délai, la prestation n'est due que pour la période commençant 6 mois avant la date de réception des pièces. »

  • Article 7

    En vigueur étendu


    L'article 9 de l'annexe I, chapitre Ier « Régime de prévoyance », est modifié comme suit :


    « Article 9
    Paiement des cotisations


    Les cotisations sont payables dans le premier mois de chaque trimestre civil pour le trimestre écoulé.
    Les cotisations du régime de prévoyance sont recouvrées dans les mêmes conditions que celles du régime de retraite de la CARCO, en ce qui concerne la périodicité, la régularisation annuelle, les pénalités et moyens de droit en cas de retard ou de non-paiement.
    L'employeur est tenu de fournir à la CARCO tous les éléments, concernant les assurés et leur rémunération, nécessaires au calcul des cotisations, des prestations et des droits. »

  • Article 8

    En vigueur étendu

    L'article 1er de l'annexe I, chapitre II « Régime de prévoyance », est modifié comme suit :

    Chapitre II
    Définition des garanties
    « Article 1er
    Capital décès
    Décès d'un assuré

    En cas de décès d'un assuré, le capital versé aux bénéficiaires est égal à 300 % du salaire brut annuel de l'assuré, lui-même limité au double du plafond de la convention collective nationale des cadres du 14 mars 1947 (plafond tranche C du salaire).

    Paiement du capital décès

    L'employeur doit aviser la CARCO par écrit et lui adresser les pièces suivantes :

    – un extrait de l'acte de décès de l'affilié ;
    – toute pièce officielle justifiant la qualité d'enfant à charge ;
    – un certificat médical apportant les précisions nécessaires sur la maladie ou l'accident auquel l'assuré a succombé.
    Tous les risques de décès sont garantis sans restriction territoriale, quelle qu'en soit la cause, sous les réserves ci-après :

    – le suicide conscient n'est pas garanti s'il se produit au cours des deux premières années de l'assurance. Cependant, la garantie joue sans restriction si la preuve est fournie par le bénéficiaire que, depuis plus de 2 ans, l'assuré était compris dans une assurance collective en cas de décès ;
    – en cas de guerre, la garantie n'a d'effet que dans les conditions qui sont déterminées par la législation à intervenir sur les assurances sur la vie en temps de guerre ;
    – le risque de décès résultant d'un accident d'aviation n'est garanti que si l'assuré décédé se trouvait à bord d'un appareil pourvu d'un certificat valable de navigabilité et conduit par un pilote possédant un brevet valable, le pilote pouvant être l'assuré lui-même.

    Invalidité absolue d'un assuré

    En cas d'invalidité absolue et définitive de l'assuré avant la liquidation de sa retraite, le capital est versé par anticipation.
    L'invalidité absolue et définitive est définie comme le classement en 3e catégorie d'invalides par la sécurité sociale ou l'attribution, en cas d'accident du travail ou de maladie professionnelle, d'une rente à 100 % majorée pour assistance d'une tierce personne.

    Double effet

    Le décès postérieur ou simultané du conjoint non remarié de l'assuré survenant avant son 60e anniversaire  (1), entraîne le versement, au profit des enfants à charge, d'un capital non revalorisé égal au capital garanti sur la tête de l'assuré. »

    (1) Les termes " survenant avant son 60e anniversaire " sont exclus comme étant contraires aux dispositions de l'article L. 1132-1 du code du travail.  
    (Arrêté du 1er avril 2011, art. 1er)

  • Article 9

    En vigueur étendu


    L'article 2 de l'annexe I, chapitre II « Régime de prévoyance », est modifié comme suit.


    « Article 2
    Rente de conjoint


    En cas de décès d'un assuré avant 65 ans, il est versé à son conjoint non divorcé, non séparé de corps judiciairement, une rente annuelle viagère égale à 0,60 % du salaire annuel de l'assuré (plafonné à la tranche C) qu'il y a d'années entre l'âge du décès et 65 ans.  (2)
    Cette rente est versée par trimestre civil jusqu'au décès du conjoint survivant. Elle cesse toutefois en cas de remariage.
    En outre, dans le cas où le conjoint ne peut bénéficier de la pension de réversion du régime de retraite de la CARCO, celui-ci percevra en sus de la rente viagère ci-dessus, une rente temporaire égale à autant de fois 0,60 % du salaire annuel de l'assuré (plafonné à la tranche B) qu'il y a d'années entre 20 ans et l'âge du décès.
    Le versement de cette rente temporaire est effectué en même temps que la rente viagère. Il cesse en cas de remariage ou dès que le conjoint survivant remplit les conditions pour bénéficier de la pension de réversion du régime de retraite de la CARCO.
    Ces rentes sont révisées selon l'évolution des salaires prévue par la convention collective. »

    (2) La phrase : « En cas de décès d'un assuré avant soixante-cinq ans, il est versé à son conjoint non divorcé, non séparé de corps judiciairement, une rente annuelle viagère égale à 0,60 % du salaire annuel de l'assuré (plafonné à la tranche C) qu'il y a d'années entre l'âge du décès et soixante-cinq ans. » est renvoyée à la négociation comme étant contraires aux dispositions de l'article L. 1132-1 du code du travail.  
    (Arrêté du 1er avril 2011, art. 1er)

  • Article 10

    En vigueur étendu


    L'article 3 de l'annexe I, chapitre II « Régime de prévoyance », est modifié comme suit :


    « Article 3
    Rentes d'éducation


    En cas de décès d'un assuré laissant un ou plusieurs enfants à charge au jour du décès, il est versé, pour chaque enfant, une rente d'éducation exprimée en pourcentage du salaire de référence de l'assuré (plafonné à la tranche C) en fonction de l'âge de l'enfant.
    Elle est égale à :


    – 5 % jusqu'au 7e anniversaire ;
    – 10 % du 7e au 16e anniversaire ;
    – 15 % du 16e au 21e ou 25e anniversaire en cas de poursuite des études.
    Le montant de la rente est doublé pour les orphelins de père et de mère.
    La rente cesse pour chaque enfant lorsqu'il termine ses études, prend une activité salariée, décède et, en tout état de cause, à son 25e anniversaire.
    Toutefois, les enfants infirmes et titulaires d'une carte d'invalidité prévue par l'article 173 du code de la famille continueront à bénéficier de la rente au-delà de leur 25e anniversaire.
    Les rentes d'éducation sont revalorisées selon l'évolution des salaires prévue par la convention collective.
    Par enfants à charge, on entend les enfants de l'assuré au jour de son décès ainsi que ceux de son conjoint non séparé judiciairement, sous réserve :


    – qu'ils soient âgés de moins de 21 ans ;
    – qu'ils vivent au foyer ; les enfants ne vivant pas effectivement au foyer sont pris en considération s'ils entrent en ligne de compte pour la détermination du nombre de parts en vue du calcul de l'impôt sur le revenu, ou s'ils sont fiscalement à la charge de l'assuré ;
    – et qu'ils n'exercent pas d'activité rémunérée depuis plus de 3 mois ; les enfants effectuant des stages de formation professionnelle ou sous contrat d'apprentissage n'étant pas, à cet égard, considérés comme salariés ;
    – la rente d'éducation sera également versée aux enfants pour lesquels l'assuré servait une pension alimentaire jusqu'à concurrence du montant de cette pension dans la limite de la rente d'éducation.
    Sont assimilés aux enfants de moins de 21 ans :


    – les enfants de moins de 25 ans, poursuivant des études entraînant l'inscription à la sécurité sociale des étudiants (art.L. 566 du code de la sécurité sociale), ou effectuant leur service national et qui, la veille du départ étaient considérés à charge par la caisse ;
    – les enfants, quel que soit leur âge, atteints de maladie chronique ou incurable les mettant dans l'impossibilité permanente de se livrer à une activité rémunérée et qui, à ce titre, ont bénéficié jusqu'à l'âge de 20 ans, des avantages de la sécurité sociale en qualité d'ayants droit de l'assuré ou de son conjoint ;
    – pour les garanties de base et familiales, il ne sera tenu compte que des enfants de l'assuré nés viables avant le décès de l'assuré ou moins de 301 jours suivant le décès de l'assuré. »

  • Article 11

    En vigueur étendu


    L'article 4 de l'annexe I, chapitre II « Régime de prévoyance », est modifié comme suit :


    « Article 4
    Indemnités journalières en cas d'incapacité temporaire de travail


    En cas d'incapacité temporaire de travail d'un assuré par suite de maladie ou d'accident et à la condition expresse qu'il ait au moins 1 an d'ancienneté, il est versé une indemnité journalière à compter de la date d'expiration d'une franchise variant selon l'ancienneté de l'assuré égale à :


    – de 1 an à 3 ans d'ancienneté dans la profession : 90 jours d'arrêt total discontinu ;
    – plus de 3 ans d'ancienneté dans la profession : 30 jours d'arrêt total discontinu, cette franchise étant appliquée à compter du premier jour d'arrêt de travail dans les 12 mois précédant l'arrêt.
    Cette indemnité journalière est égale à 85 % du salaire brut journalier qui devra correspondre à 100 % du salaire net journalier (plafonné à la tranche C) sous déduction des indemnités journalières de la sécurité sociale.
    Cette indemnité est versée tant que dure l'indemnisation par la sécurité sociale, et au plus pendant 1 095 jours, sans pouvoir dépasser la date d'effet de la retraite.
    Il est précisé que l'ancienneté de chaque assuré est déterminée lors du premier jour d'arrêt de travail en cas de maladie ou à la date de l'accident et que l'octroi ou non des prestations prévues au présent article conditionne le droit aux garanties invalidité prévues à l'article 5 faisant suite à l'incapacité temporaire de travail.
    Les indemnités journalières sont revalorisées dans les mêmes proportions que l'évolution du salaire prévue par la convention collective : elles doivent être calculées sur toutes les rémunérations retenues dans l'assiette des cotisations.
    Enfin, il est stipulé que ces dispositions ne modifient en rien celles relatives à l'ancienneté et aux congés de la convention collective. »

  • Article 12

    En vigueur étendu


    L'article 6 de l'annexe I, chapitre II « Régime de prévoyance », est modifié comme suit :


    « Article 6
    Limitation des prestations


    L'ensemble des garanties de la présente annexe ne peuvent conduire le ou les bénéficiaires à percevoir un total de prestations supérieur à la rémunération que l'affilié aurait perçue s'il avait été présent au travail. »

  • Article 13

    En vigueur étendu


    L'article 7 de l'annexe I, chapitre II « Régime de prévoyance », est modifié comme suit.


    « Article 7


    Les dispositions actuelles du régime de prévoyance peuvent à tout moment être modifiées par la commission de la convention collective.
    Toutes difficultés d'interprétation ou d'application seront soumises au bureau de la CARCO qui est habilité à prendre une décision en vertu du règlement intérieur validé par le conseil d'administration. »

  • Article 14

    En vigueur étendu

    L'article 14 de l'ANI est ajouté en annexe.

    « Article 14

    Conformément à l'accord national interprofessionnel du 11 janvier 2008 sur la modernisation du travail, et son avenant n° 3 du 18 mai 2009, il est convenu qu'à compter du 1er juillet 2009, le mécanisme de portabilité des couvertures complémentaires prévoyance et frais de soins de santé s'applique.

    Entreprises concernées

    Les entreprises adhérentes aux organisations patronales du MEDEF, de la CGPME et de l'UPA, signataires de l'accord et de ses avenants, sont tenues par cette nouvelle obligation. Les secteurs d'activité concernés sont l'industrie, le commerce, les services et l'artisanat.
    Les entreprises non adhérentes aux fédérations membres mais qui entrent dans le champ d'activité de l'accord sont également concernées par ce texte à compter du lendemain de parution de l'arrêté d'extension de l'avenant no 3. Cet arrêté a été publié le 15 octobre 2009.

    Date d'entrée en vigueur du dispositif

    Le dispositif de portabilité s'applique à toutes les ruptures du contrat de travail intervenant à compter du 16 octobre 2009. Toutes les ruptures antérieures à cette date ne sont pas concernées.

    Nature du dispositif

    L'article 14 de l'ANI institue une obligation de maintenir les garanties santé et prévoyance appliquées dans l'entreprise au bénéfice des anciens salariés, sous réserve de respecter les conditions pour bénéficier du maintien.
    Conditions d'application :
    Le salarié doit remplir trois conditions cumulatives pour avoir droit au maintien des garanties :

    – son contrat de travail, d'une durée d'au moins 1 mois, a été rompu postérieurement au 16 octobre 2009 ;
    – il bénéficie à ce titre d'une indemnisation au titre du régime d'assurance chômage ;
    – et durant sa période d'activité au sein de l'entreprise, il était assuré au titre du contrat d'assurance.
    Les ruptures du contrat de travail ouvrant droit à indemnisation sont les suivantes :

    – licenciement (économique, pour motif personnel) ;
    – rupture conventionnelle, rupture pour motif légitime et sérieux du CDD à objet défini ;
    – rupture du contrat d'apprentissage ou du contrat de professionnalisation ;
    – rupture d'un CDD d'un commun accord ou à l'initiative de l'employeur,
    – démission légitime ;
    – cessation du CDD à échéance.
    Un licenciement pour faute lourde ne permet pas le maintien des droits précités.

    Date d'effet des garanties relevant du maintien des droits Faculté de renonciation

    Le maintien des garanties prend effet à la date de rupture du contrat de travail.
    Toutefois, si l'employeur est tenu de proposer le maintien des garanties santé et prévoyance au salarié éligible, ce dernier a, lui, la possibilité d'y renoncer.
    En effet, ce dispositif présente un caractère facultatif pour l'ancien salarié. Le refus de ce dernier de bénéficier du dispositif de portabilité libère définitivement l'employeur de son obligation.
    L'ancien salarié dispose d'un délai de renonciation de 10 jours suivant la date de rupture du contrat de travail. Cette renonciation doit être notifiée expressément par écrit à l'ancien employeur et vise « l'ensemble des garanties ». Cette renonciation est définitive.

    Durée de la couverture

    Le bénéfice des garanties est accordé pendant la période d'indemnisation de l'assurance chômage pour une durée minimale égale à la durée du dernier contrat de travail exprimé en mois entier arrondi à l'inférieur (minimum 1 mois) et au plus pour une durée égale à 9 mois.
    Par ce principe, les exemples suivants peuvent être établis :

    – un contrat de travail inférieur à 1 mois n'ouvre pas droit à indemnisation ;
    – un contrat de travail de 1 mois ouvre droit à 1 mois de maintien des garanties ;
    – un contrat de travail de 2 mois ouvre droit à 2 mois de maintien des garanties ;
    – un contrat de travail de 6 mois et 10 jours ouvre droit à 6 mois de maintien des garanties ;
    – un contrat de travail de 150 mois ouvre droit à 9 mois de maintien des garanties.

    Cessation du maintien des garanties

    L'ancien salarié perd le droit au bénéfice du maintien des garanties :

    – en cas de renonciation au maintien dans les 10 jours de la rupture du contrat de travail ;
    – dès qu'il retrouve un emploi ;
    – en cas de radiation des listes Assedic, l'ancien salarié doit informer son ancien employeur et la CARCO de la cessation du versement des allocations du régime d'assurance chômage lorsque celle-ci intervient au cours de la période de maintien des garanties des couvertures complémentaires santé et prévoyance ;
    – au terme de la période de maintien des droits.
    Et en tout état de cause, dans tous les cas précisés au contrat.

    Garanties accordées par le régime de prévoyance

    Pour le décès et l'invalidité, l'ancien salarié est couvert pour les mêmes garanties que celles des salariés actifs et les garanties sont assises sur l'intégralité du salaire de référence défini au contrat.
    Pour l'incapacité de travail, l'ancien salarié est couvert pour les mêmes garanties que celles des salariés actifs, mais le texte précise également que les droits garantis par le régime de prévoyance au titre de l'incapacité temporaire ne peuvent conduire l'ancien salarié à percevoir des indemnités d'un montant supérieur à celui des allocations chômage qu'il aurait perçues pendant la même période.

    Cotisations

    A titre provisoire, les cotisations dues sont prises en charge par le régime prévoyance de la CARCO jusqu'au 31 mars 2010.
    A partir du 1er avril 2010, la prime versée par l'employeur à la CARCO lors du départ du salarié sera égale à : taux de cotisation (2,45 %) × salaire mensuel × nombre de mois de garantie en fonction de l'ancienneté du salarié. »

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